On ne supporte plus les slides qui défilent à l’infini.
Des dizaines de slides. Trop de texte. Des bullet points soporifiques.
Un intervenant qui lit son écran.
Et une audience qui décroche dès la deuxième minute.
Tu l’as vécu, non ?
Moi aussi.
Et si tu organises, facilites ou participes à des séminaires, des forums internes, des CODIR ou des évènements clients, tu sais à quel point ces moments de prise de parole peuvent vite devenir un supplice pour tout le monde.
👉 Heureusement, il existe un antidote.
Il s’appelle PechaKucha.
Et une fois que tu l’as testé, tu ne veux plus revenir en arrière.
C’est quoi exactement le PechaKucha ?
Le PechaKucha (prononcez « pe-tcha-koutcha ») est un format de présentation ultra-cadré :
- 20 slides,
- 20 secondes par slide,
- soit exactement 6 minutes 40 de parole.
Pas plus.
Pas moins.
Et c’est ce cadre strict qui fait toute sa puissance.
Né au Japon en 2003, le PechaKucha a été inventé par deux architectes frustrés par les présentations à rallonge. Leur idée ? Créer un format qui oblige à aller à l’essentiel, à raconter une histoire, à captiver. Et ça a cartonné.
Aujourd’hui, des milliers de présentations PechaKucha sont organisées dans le monde entier. Et de plus en plus d’entreprises l’adoptent.
Pourquoi c’est aussi puissant ?
1. Parce que ça oblige à clarifier son message
20 secondes par slide, ça ne laisse pas le temps de digresser.
Tu dois être clair, structuré, percutant.
Fini les détours. Tu vas droit au but.
Le PechaKucha, c’est un entraînement redoutable à l’art de la concision.
Et tu sais quoi ?
Ça fait du bien.
À celui qui parle. Et à ceux qui écoutent.
2. Parce que le rythme est captivant
Une slide toutes les 20 secondes.
Visuellement, ça bouge.
Tu n’as pas le temps de t’ennuyer.
Et ça évite les slides figées pendant 4 minutes.
Ce rythme soutenu crée une tension narrative. Une énergie. Un tempo.
3. Parce que l’émotion prend plus de place
Pas besoin d’un MBA en storytelling pour utiliser le PechaKucha.
Mais tu vas naturellement raconter une histoire.
Mettre du vécu. Des images. Des émotions.
Et c’est là que la magie opère : ton message devient incarné.
Quand utiliser le PechaKucha en entreprise ?
Le PechaKucha n’est pas qu’un outil de conférencier.
C’est un format de transformation collective.
Voici des cas où il peut totalement changer la donne :
➤ Lors d’un séminaire de direction
Tu veux faire un tour de table percutant ?
Demande à chaque membre du COMEX de préparer un PechaKucha autour de :
“Ma vision du cap à 3 ans”
C’est court, dense, engageant.
Et tu gagnes un temps fou. Fini les 30 minutes par personne.
➤ En lancement de projet
Tu veux embarquer les équipes ?
Oublie le kick-off PowerPoint.
Demande plutôt à chaque pilote de présenter son projet avec :
“Le pourquoi, le comment, le pour qui – en 20 slides, 6’40”
Tu verras que les messages passent beaucoup mieux.
➤ En partage d’apprentissage
Tu veux ancrer une culture apprenante ?
À la fin d’un sprint, d’un trimestre ou d’une mission, propose un PechaKucha :
“Ce que j’ai appris, ce qui a marché, ce que je ferai autrement.”
Ça donne de la voix à chacun. Et ça stimule l’intelligence collective.
Comment réussir un bon PechaKucha ?
Voici les 7 règles d’or que je transmets en atelier :
1. Une idée forte = un PechaKucha
Ne cherche pas à tout dire.
Tu veux embarquer sur une idée ? Clarifie ton angle, ton intention. Et construis ton récit autour.
2. 1 slide = 1 image = 1 message
Pas de bullet points.
Pas de texte.
Une slide = un visuel fort, évocateur, en lien avec ce que tu dis.
💡Astuce : utilise tes propres photos. Ou celles de ton équipe. Ça rend l’ensemble plus vivant.
3. Écris ton texte à part
Prépare ton discours en dehors des slides.
Puis cale ton timing.
20 secondes par idée.
C’est très formateur.
4. Répète. Puis répète encore.
Ce n’est pas une impro.
Le PechaKucha se pratique.
Lis ton texte à voix haute. Chronomètre-toi. Ajuste.
Tu veux que ça paraisse fluide ? Prépare-le comme un mini-spectacle.
5. Ajoute du rythme dans ta voix
Tu n’es pas là pour réciter un discours monotone.
Varie l’intonation. Les silences. Les ruptures.
Fais vivre ton message. Et ton énergie.
6. Parle avec ton corps
Le PechaKucha se vit debout.
Bouge. Garde le regard. Incarne.
Tu n’es pas un orateur. Tu es un passeur.
7. Laisse une trace
Filme. Partage. Reprends les meilleurs extraits pour ton intranet, ton onboarding, ton livret d’équipe.
Ce format laisse des traces mémorables.
PechaKucha et intelligence collective : un duo gagnant
Ce que j’aime avec le PechaKucha, c’est que ce n’est pas qu’un format d’expression.
C’est un déclencheur de dynamique collective.
Pourquoi ? Parce que :
- Il met tout le monde sur un pied d’égalité (même durée, même format),
- Il oblige à clarifier et structurer sa pensée,
- Il valorise les expériences, les vécus, les regards pluriels.
Tu veux stimuler une culture de l’écoute, de la contribution et du partage ?
Teste le PechaKucha en collectif.
Tu verras à quel point ça fait émerger des idées, des envies, des tensions utiles.
C’est une vraie entrée en matière pour enclencher une dynamique d’équipe plus horizontale, plus ouverte.
En conclusion : le PechaKucha, c’est plus qu’un format. C’est une posture.
Utiliser le PechaKucha, c’est faire le choix de :
- Respecter le temps des autres,
- Clarifier ses idées pour mieux les transmettre,
- Raconter avec le cœur et la tête,
- Faire confiance au collectif.
Et ça, en entreprise, c’est précieux.
Alors, prêt à tester le 20×20 dans votre prochain séminaire ou comité ?